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« Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. »

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MessageSujet: « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. » « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. » EmptyMar 15 Avr - 2:03
Le bureau est chaleureux, peint de couleurs douces, décoré de tableaux aux cadres dorés –probablement des originaux, mais elle n’en est pas sûre. C’est à la fois très sobre et très pompeux, et elle se passe souvent la réflexion : il n’y a que Theodore Riggs pour réussir une telle chose à Clifton. Le bureau où elle est installée est spacieux, bien éclairé, avec deux ou trois chaises d’un côté, qui ne sont jamais occupées, et un porte-manteau où il n’y a toujours que le sien. Les quelques magazines sur la table basse sont perpétuellement au même endroit, ne bougeant jamais d’un millimètre. Même Ora n’y touche pas, puisqu’elle a bien d’autre chose à faire. Des virements à effectuer, des appels à prendre, des rendez-vous à consigner dans le calendrier électronique de son patron. Et tout cela, avec une rigueur exemplaire, sans jamais poser la moindre question, malgré toute sa curiosité. Mais elle sait qu’il vaut mieux ne pas poser de question, et donc elle fait ce qu’on attend d’elle, comme elle l’a toujours fait. Pour son père, d’abord, puis pour cet homme que John Massey considère comme son fils : un faux-frère qu’elle n’a jamais connu. Six ans les séparent, et elle n’a entendu parler de lui que cinq ans auparavant, lors d’une soirée particulièrement ennuyeuse où il se trouvait aussi, le seul moment un tant soit peu intéressant de plusieurs heures fastidieuses.

Droite comme un i, les cheveux sagement tirés vers l’arrière, dans une chemise blanche et une jupe crayon, elle appuie sur le bouton de son oreillette bluetooth pour mettre fin à la conversation téléphonique qui l’occupait depuis plusieurs minutes déjà lorsque la porte s’ouvre. Offrant son sourire le plus poli et charmant au nouveau venu, elle s’enquiert : « Vous avez un rendez-vous ? » « Tu sais très bien que non. » Sans gêne, il récupère l’une des trois chaises alignées au mur et s’installe en face du bureau où elle siège, royale, dans cette attitude qui reflète l’image de Theodore Riggs : charmante, lisse, parfaite. Comme une poupée de porcelaine dans une vitrine. « Tu te plais, ici ? » « J’aurais trouvé l’endroit charmant si tu n’avais pas envoyé Jimmy se planquer chez moi. » « Il avait besoin de se faire discret pendant un moment. » « Il aurait pu se faire discret ailleurs que dans mon appartement, papa. »  John Massey en personne lui sourit, de cet air qu’on réserve aux enfants capricieux, qui ne comprennent pas. Et change de sujet comme si l’affaire eut été conclue. « On dirait un poisson dans l’eau. Satisfaite de tes conditions ? » « Oui, très. Merci. Je vais prévenir Theodore de ton arrivée. » Elle se lève pour franchir la distance qui la sépare de la porte, mais il la retient d’un mouvement de la main. « Tu pourrais m’accorder plus d’une minute, Ora. » « Je travaille. » Ce n’est pas ce que la partie de solitaire affichée à l’écran raconte, mais c’est une autre histoire. Elle poursuit son chemin, toque trois petits coups à la porte, puis attend la confirmation avant de l’ouvrir. « Monsieur Riggs, John Massey est là pour vous. » Elle ouvre la porte un peu plus grand, pour laisser le passage à son père, qui prend place sur une chaise que Theodore lui offre après avoir serré celui-ci dans ses bras. Et alors qu'Ora s'apprête à refermer la porte derrière elle, pour retourner à ses affaires, la voix de son seigneur et maître lui demande de rester. N'ayant d'autre choix que celui d'obtempérer, elle fait volte-face, et attend poliment qu'on lui dicte la marche à suivre. Car, après tout, elle est à son service.


Dernière édition par Ora Massey le Ven 20 Juin - 2:44, édité 1 fois

Ora Massey
Ora Massey
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MessageSujet: Re: « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. » « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. » EmptyMer 18 Juin - 21:52

Trois coups à la porte. Trois coups qui inspirent à Teddy une infinie quiétude. Savoir qu'Ora est là. Savoir qu'Ora fait ce qu'elle doit. Savoir, en vérité, qu'il contrôle tout, chaque millimètre à vingt mètres à la ronde. C'est suffisant. C'est même satisfaisant, et c'est bien son unique raison d'occuper ce bureau ; donner cette impression d'être important, se donner l'air important. Car Teddy n'y reçoit presque personne. Sauf aujourd'hui. Aujourd'hui, c'est l'exception. « John ! s'exclame-t-il. » Et, aussitôt, il se lève de son siège, contourne son bureau et lorgne sa montre – dont il redresse le bracelet de métal. « Tu as traîné en route, l'étreint-il. » S'ils n'éternisent pas la familiarité, elle existe cependant. C'est qu'il est pour Teddy comme la moitié d'un père – et la meilleure moitié. C'est aussi qu'il aime ça, cette idée, celle d'un père de substitution. Comme un mentor. Un aîné éprouvé. L'ami de son père, c'est d'un commun. Mais ça sonne un peu Hollywood aux oreilles de Teddy, et ça suffit à tout. Alors il se moque bien que John Massey soit, avant tout, le père d'Ora. Il s'en moque tout à fait : « Assieds-toi, assieds-toi. » Et, pendant qu'il prend place, John de lui adresser ce regard équivoque – du moins semble-t-il entendu par les deux hommes. « Ora, lâche aussitôt Teddy. » L’œil qui le commande, et lui qui exécute. Un sourire balafre toujours son visage, ce même rictus éternellement artificiel. « Tu devrais rester. » Tu dois rester, signifie-t-il alors. Dès lors, il retourne à son siège. En disposerait-il un à l'intention de la jeune femme ? Jamais. Chaque chose à sa place, et elle-même à la sienne.  « Joli bureau, commente Massey. » Le disciple incline lentement la tête, signe de reconnaissance, tandis que l'autre poursuit :  « Ora m'a fait savoir qu'elle se plaisait ici, discute-t-il d'un ton égal. » « Ah oui ? feint l'employeur. Elle a dit ça ? » Si John Massey agissait, jusque-là, comme si elle n'était pas dans la même pièce qu'eux deux, c'est Riggs qui, désormais, la fixe avec ardeur. Même insistance. Comme s'il l'autorisait à couper cet échange pour y aller de son propre commentaire. Mais non. Pas le moins du monde. Elle le saura quand il faudra parler. Elle le saura d'instinct. Mais pas encore. « Tu me connais, poursuit-il lentement en ne dévisageant que le père, je m'efforce de la traiter comme si elle était de ma propre famille. » Dès lors, il joint les mains, à peine au-dessus du bureau. Et il affirme encore, s'il est possible, le sourire vissé à ses lèvres. John Massey a la coutume de cela et, quelque part, il doit avoir un rien de compassion pour cette nature de caractère. Cependant, il aime Teddy, l'aime sincèrement, et, malheureusement, à ce titre, se montre quelque peu aveugle à son sujet. « Moyennant quelques finances, il est vrai, lance-t-il sa plaisanterie républicaine. » Il rit avec mesure – un rire savamment étudié, et John l'accompagne sans ciller. Et l'humour surfait choisit de s'éteindre de lui-même. C'est, bien entendu, pour préparer le second acte de la pièce intitulée Theodore Riggs. « Oh, à ce propos, fait-il purement et simplement semblant d'être soudain saisi d'une illumination. J'ai été ravi de rencontrer James, l'autre jour. » Puisqu'il n'avise pas Ora une seule seconde, Teddy doit bien se passer de sa réaction – une indifférence qu'il estime fort payant, en temps voulu. A l'inverse, John Massey ne s'épargne pas, sourcils froncés, assez peu contrôlés aux vues de son interlocuteur. Naturellement, ce dernier s'en réjouit, un rictus encore prononcé, d'une inclination oblique arrogante. « C'est Jimmy, n'est-ce pas ? Un garçon charmant. Débonnaire, d'ailleurs. Mais je ne vous apprends rien, bien sûr. » Ce temps employé à parler l'est encore à se rapprocher de son bureau. Jouer est un passe-temps intelligent. Jouer est le passe-temps préféré de Teddy. Jouer commence toujours par quelques mots qui ressemblent à : « Clifton a probablement un avenir pour un garçon comme lui. Clifton est peut-être même l'avenir de ce garçon. »

Theodore Riggs
Theodore Riggs
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MessageSujet: Re: « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. » « Le pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser. » EmptyVen 20 Juin - 3:53
Elle observe l’échange d’un œil curieux. Il va sans dire que John Massey aime réellement Theodore Riggs. Mais le contraire est-il vrai également ? Ora se demande si l’affection qu’il porte à son père n’est pas un peu fausse, un peu jouée. Parce qu’il n’y a rien que Theodore aime plus que le jeu, sous sa forme la plus complexe et, peut-être, la plus tordue. La manipulation, le jeu d’échecs à l’échelle humaine. Et il faut dire qu’il y arrive sans même devoir faire un effort, de main de maître. Mais alors qu’elle s’apprête à quitter la pièce sur cette réflexion, il lui suggère de rester, et elle revient sur ses pas, par réflexe. Un réflexe qui vient avec l’habitude. Peu importe la formulation : que ça s’apparente à une demande, une suggestion, ou un ordre, ce n’est jamais autre chose que le dernier. Avec Theodore, il n’y a pas place à quelque choix que ce soit, elle commence à bien le comprendre. Et si elle devrait rester, alors c’est qu’il le faut impérativement. Elle referme tout de même la porte, pour protéger une confidentialité qui n’existe pas réellement, puisque les visiteurs se font rares, peu importe le moment de la journée.

Prenant place dans un coin de la pièce, à une distance qu’elle sait appropriée, elle se contente d’écouter. Un autre objet posé dans la pièce, auquel on accorde autant d’importance qu’aux autres; c’est-à-dire presque aucune. Cela dit, jusqu’à ce que Theodore semble vouloir obtenir son avis, et pas ses paroles rapportées par son père. Les mains sagement jointes devant elle, Ora ne répond que d’un sourire poli, qui d’ailleurs est plutôt pour son père que pour son employeur : il ne faudrait pas contredire ses paroles, surtout pas devant Teddy, qui lui a si gracieusement offert un emploi. « Tu me connais, je m'efforce de la traiter comme si elle était de ma propre famille. » Et le pire, c’est que c’est probablement le cas. Personne n’échappe aux machinations de Teddy Riggs, surtout pas son entourage. Comme à l’habitude, elle ne laisse rien paraître et se contente de sourire, comme si elle voyait réellement l’humour dans la blague qu’il vient de lancer, comme si la plaisanterie l’amusait réellement et qu’elle tentait de réprimer un rire. Il ne la regarde pas, mais c’est l’habitude de se cacher derrière un masque, derrière des comportements convenus, qu’on attend d’elle.

Mais cette façade qu’elle s’impose n’est pas infaillible, et le masque craque à la mention de Jimmy, la laissant perplexe d’abord, puis soucieuse ensuite. N’importe qui, au premier abord, ne s’inquièterait pas des conséquences d’une rencontre banale. Or, James Massey n’est pas n’importe qui, pas plus que Theodore Riggs, et l’idée que les deux ait quoi que ce soit à faire avec l’autre n’est rien de moins que préoccupante. Puis, elle voit que les rouages dans la tête de John Massey tournent à la même vitesse que ceux dans la sienne, évaluant toutes les possibilités qui en découlent. Aucune n’est réellement rassurante lorsqu’on connaît le personnage. Et même lorsqu’on en a simplement effleuré la surface, comme Ora. « Charmant n'est certainement pas le mot que j'emploierais. » Elle laisse un sourire doucement amusé glisser sur son visage. « Il a apparemment omis de me mentionner sa visite. » Pour Ora, qui gère normalement l'agenda de son employeur, la rencontre est des plus surprenantes. Mais elle poursuit, dissimulant sa surprise sous un ton égal: « Évidemment, qu'il a oublié de te le mentionner. » Les yeux obstinément fixés sur Theodore, elle fait à peine attention à son père, bien consciente de ne pas suivre la route attendue. Après tout, elle ne devrait avoir qu'un rôle de spectatrice ici, rôle qu'elle n'est pas certaine de bien saisir, d'ailleurs. Une autre dimension de la partie d'échecs que Riggs dispute en permanence, à l'insu des autres joueurs. « J'espère qu'il n'a pas été désagréable. Nous savons tous les deux comment James peut être, parfois. » Impoli, imbuvable, imprévisible, et surtout, totalement inconscient. Et Ora parle de son petit frère comme d'un gamin un peu trop énergique, sourire aux lèvres, alors qu'elle rêve de sortir en trombe du bureau pour aller lui tordre le cou. Si Clifton a un avenir pour lui, c'est probablement six pieds sous terre qu'il se trouve. Ou, en étant optimiste, bien au chaud dans une cellule de deux mètres carrés, avec deux repas par jour et un vague souvenir du Soleil.

« Si vous voulez bien m'excuser, je vais faire du café. Après toute cette route, c'est la première chose que j'aurais dû faire ! » Les cernes sous les yeux de son père ne trompent pas, et elle espère ainsi rattraper son intervention dans une conversation qui ne la concernait pas -ou du moins, en apparence.


Ora Massey
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