Owen n'a pas la même génitrice que Teddy et Mina et, contrairement à ce qu'on pourrait croire, c'est lui l'enfant bâtard. Le premier-né de la maîtresse que l'épouse a dû élever comme le sien propre. Et, dans ses cadets, elle a un peu pris sa revanche. C'est ainsi qu'Owen a appartenu à son père, et à son père seul, tandis que les deux autres revenaient à leur mère. Cela, et près de quatorze à dix-neuf ans d'écart, fût insupportable aux deux frères. Car s'ils ont toujours entretenu des relations courtoises, ils ne s'en méprisent pas moins. A écouter Teddy, Owen les abandonnés, Mina et lui. A écouter Owen, Theodore n'est qu'un enfant gâté et capricieux. C'est une entente cordiale, purement protocolaire. On les fait asseoir côte-à-côte à l'église, ainsi qu'à l'occasion de quelques fêtes, et c'en est fait. S'il n'y avait pas Mina, ils s'entre-tueraient très probablement. Mais il faudrait encore qu'Owen ne prenne pas tant à cœur de protéger Teddy. Il est son frère, un peu son fils. Ingrat, certes, mais c'est ainsi des enfants trop choyés. Theodore ne peut pas le nier, Owen le protège un peu. Mais tout de même : on ne s'appelle pas Theodore Riggs pour contracter des dettes. Alors c'est la guerre froide, et la bataille courtoise. Et la course au sarcasme le mieux dissimulé derrière des politesses. A ce jeu-là, Teddy est imbattable. Et Owen, lui, est trop las de se battre contre lui. Ils seraient si puissants, ensemble. Mais non, il faut encore qu'ils le soient l'un contre l'autre.

Owen est son aîné de trop nombreuses année qu'ils n'ont pu rattraper mais qu'elle a pardonnées. Contrairement à Teddy, Mina respecte leur frère. Elle l'aime, aussi. Elle se souvient des années que leur père a passées à préférer ses enfants mâles, et n'en tient rigueur qu'à lui. Ils ont meilleure moralité que Theodore, Owen veut juste la protéger. Ils défendent un certain idéal pour Clifton sans être intacts eux-mêmes mais peu importe : ils ont le même courage, le même honneur, et, bien que l'inclination de Mina ira toujours pour Theodore, elle refuse de choisir : Owen vaut bien qu'on le respecte.

Saul Davis était plus raisonnable. Jamais il ne se serait associé à la mafia russe. Mais Gregory est différent. Plus emporté. Plus avide. Owen, qui tenait en bon estime le dernier président des Bloody Eagles, s'est trouvé démuni face à son successeur. Intraitable, peu magnanime, et, bien entendu, un chien fou. C'est la menace d'un nouveau chaos. D'un énième échec pour le maire. Et Gregory qui ne veut rien entendre, qui se moque bien du maire qu'il ne prend pour rien d'autre qu'une simple marionnette. Il ne s'inquiète pas de l'influence d'Owen et, cependant, il ferait bien. Car, à tout prendre, des gangs et puis du maire, mois après mois, année après années, qui a demeuré tout ce temps, stoïque, intact ?...

C'était entendu avec le père, ça l'est encore avec le fils. Dario n'avait aucune raison de rompre les arrangements jadis conclus entre Jared et le maire de Clifton, de sorte qu'il les a maintenus : Owen ne lâche pas la bride du sheriff et des forces de police, en échange de quoi il continue à jouir d'un calme, relatif, dans sa cité. En vérité, c'est simple une ville comme celle de Clifton : c'est chacun qui s'efforce de fermer les yeux sur les activités de son voisin et, cela, Dario et Owen l'ont bien compris, à force d'une alliance passive et tolérante. Il faudrait dire, aussi, que Dario n'est pas pour sous-estimer le maire : Owen n'est pas un homme impressionnable, et c'est même un prêt-à-tout pour sa ville. Le jeune Sanchez, lui, ne veut pas tout livrer à Clifton, et Owen lui fournit cet excellent rempart. Et il est tout à fait possible que, à eux deux, ils parviennent à maintenir la trêve, la paix, qui relève peu à peu la ville de ses cendres.

Alors... il y en a quelques unes puisque Owen n'est pas seulement mon scénario mais un personnage central pour POM. Présence et orthographe très correctes pour que le maire présente bien, quoi.
Le pseudo est non-négociable, mais l'avatar est à votre convenance (on a déjà parlé de Liam Neeson, Hugh Laurie, Ralph Fiennes, et que sais-je encore - vous pouvez ainsi moduler l'âge de quelques années).

J'ajouterai juste que je veux la fratrie au grand complet puis, merde, quoi, Owen, c'est quand même le taulier de Clifton !